MORK : Dypet

Depuis 2004, Mork défriche le black metal en se plaçant entre le raw black, le black dépressif et le thrash black. Old school, new school, Thomas Eriksen a dépassé ces concepts et continue d’exploiter un style personnel à la fois cru et pas si attendu que ça. « Indre demoner » installe d’ailleurs l’ambiance ; on est plus dans l’amertume que la haine, et si le permafrost n’est jamais loin, quelque chose de bien vivant et menaçant roule sous la glace. Sur « Det svarte jüv », l’album de 2019, on pouvait trouver un mix plus raw, et aussi des ambiances plus épiques, avec une présence accrue de chant clair. « Dypet » présente des guitares plus groovy et moins froides, mais aussi plus efficaces. Et le chant est exclusivement black, mis à part sur « Hoye murer » qui voit intervenir Hjelvik (ex Kvelertak) ; et encore, si c’est pas purement black, c’est quand même bien rugueux. Est-ce qu’on peut avancer que le côté mélodique est plus présent ici ? Oui, assurément. Ce qui ne fait pas de « Dypet » un album plus accessible : certains titres présentent une structure plus progressive, avec un riffing plus riche et fluctuant, comme « Askvum » ou « Et kall fra dypet ». A vrai dire ce ne sont pas ceux qui retiennent le plus mon attention. Par contre, le final « Tilbake til opprinnelsen » avec ses claviers doublant un riff énorme, là je dis mille fois oui ; si c’est la forme que peut prendre Mork dans le futur, il y a de quoi être excité ! Mais ne vous en faites pas ; un « Indre demoner » ou un « Forfort av kulden » sont tout aussi réussis, et ce sixième album viendra nourrir la légende de Mork !

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