
Ah tiens, Hocico a sorti un nouvel album ? Oooh, la gaaaffe, mais non, en fait Miseria Ultima est aussi un duo, mélange aussi aggrotech et electro-dark, mais il nous vient de Finlande et s’exprime en anglais ! Ah et puis aussi leur nom est plus long. Voilà, maintenant qu’on a évacué les tensions en faisant le tour des différences entre les deux formations, il me reste à vous parler de ce disque sorti mi-décembre. Ok, je suis un peu cynique, mais vous avouerez quand même que quand vous vous prenez une « Yet shivering profound » dans les lattes, aussi bonne qu’elle soit, y’a pas 50 noms qui vous viennent en tête. Plus proche de nous (et surtout géographiquement de moi), un Suicide Commando pourrait aussi être cité. Si vous en connaissez une des deux, vous voyez donc le topo ; de bons gros beats electro, des sonorités froides et acides, le tout accompagné d’une voix fortement saturée, comme si la voix d’un blackeux avait été synthétisée. L’image n’est pas fortuite ; bien sur on retrouve au sein des deux styles une imagerie sombre et maléfique. Mais la musique ici va plus chasser sur les terres de l’ambiant et de la trance, elle a quelque chose de plus « léger », de moins frontale, même si / quand les BPM sont de la partie. C’est le troisième album des finnois. Il présente quelques bons titres en dehors de celui précédemment cité : « Shutter », « Devoid of coloration », « The underground cult of decadence », « The aurora eyes » et « Of whip and vanquishment ». Bien sûr, les mélodies et la structure de ces titres sont candidats pour l’échangisme dans le noir ; on pourrait facilement les confondre tant ils sont proches conceptuellement et musicalement. Et puis, aussi, je n’ai placé que les plus énergiques. Mais allez, pour l’amateur du genre pas trop pointilleux, « In colors of void » peut être un arrêt d’opportunité.