DEUS : How to replace it

Deus, vous ne les avez peut-être pas connu si vous êtes assez jeunes, plus que moi en tout cas, mais c’était ce qu’on appelle un putain de groupe dans les années 90 et 2000. A l’époque, toute l’europe avait les yeux rivés vers la Belgique, leader du rock indépendant, the place to look at pour ce qui était de dénicher des groupes créatifs et originaux. Deus était un peu la tête de proue du mouvement, et il s’est tu pendant dix ans Autant dire donc que ce retour est un événement assez important. Bon, arrivés à ce point, il faut que je me confesse ; j’avais un peu lâché la rampe avant que le groupe ne tire sa révérence. Mais ça ne m’empêche pas d’être content de le retrouver aujourd’hui. Non sans quelques craintes tout de même ; ça fait un moment que Tom Barman est seul aux commandes, et parfois, c’est compliqué d’avoir une vision claire et nette de ce qu’on fait dans ces cas-là. Alors, à quoi il ressemble le Deus 2023 ? « How to replace it » nous propulse dans un univers nouveau et original. A vrai dire, je ne sais pas trop quoi en penser. « Must have been new » renoue avec ce qu’on connaît (un peu plus, du moins) et pourrait rassurer les fans. « Man of the house » essaie de jouer dans la même catégorie, mais démontre moins de panache. Pas mal de titres par la suite comme « 1989 » « Faux bamboo », « Dream is a giver » sonnent un peu eighties, ça sonne assez bien mais pas vraiment comme on en a l’habitude non plus, pour peu qu’on puisse parler d’habitude avec Deus. On y trouve aussi un côté soul. « How to replace it » est différent, incontestablement. Et il comporte de bons titres, c’est sur aussi. Pourtant, il faudra du temps pour se faire à ce disque, à ses conflits intérieurs, aux « petits accidents » que le groupe a volontairement laissés ici, voir même qu’il a occasionné. Tom Barman a réussi à se réinventer, à amalgamer d’autres choses pour rendre Deus plus riche. Le suivrez-vous sur ce terrain ? Et moi vous allez me dire ? Bah, je suis encore là en tout cas, et une interrogation n’est pas un refus…

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