HOCICO : Hyperviolent

Ah, il était temps ! Voilà des mois qu’on l’attend, ce nouvel album des mexicains d’Hocico ! Le single « Broken empires » est quand même sorti en juillet dernier, et on était en droit d’attendre un album en bonne et due forme dans les semaines qui suivaient… Et bien non, Hocico a pris son temps et le voici aujourd’hui avec sous le bras un douzième album au titre assez explicite. Explicite certes, mais ne serait-ce pas de la publicité mensongère ? On sait le duo capable de petites bombes à fragmentation. Mais on les sait aussi friands de titres plus vicieux et ambiants. On en a l’habitude, « When the trumpets of hate blow » est une intro classique et efficace. On connaît déjà « Broken empires » qui ne change pas trop les habitudes du groupe, et reste assez raisonnable en terme de violence. Dès « Acts of agression », on sent un sursaut. Effectivement, celui-ci déploie bien plus de virulence, en même temps qu’un background bien plus electro et uptempo. « Un sepulcro sin cadaver » est un titre instrumental malsain et horrifique très réussi. « What are nightmares made of ? » lui fait suite de façon mélodiquement logique mais n’est pas très intense non plus… De fait, les titres respectant vraiment le titre sont assez peu nombreux. C’est dommage, parce qu’ils ne passent pas inaperçus : « Backstabbers », « Lost world » « NWO » (oui, la cover de Ministry), « Crown of knives » qui nous fait la surprise de tutoyer le metal extrême, voir le black metal… Finalement, le contrat est à 50% rempli, ok, mais ça reste une bonne moyenne. Les plus accro n’hésiteront pas à acquérir la version collector qui vaut le coup rien que pour la délirante version mariachi du hit « Odio bajo en el alma » (et ce même si un titre comme « Black mirror » aurait largement mérité sa place sur le disque principal). Ah, et oui, c’est vrai, j’y ai cru à une reprise de « The fall » de Ministry, mais non, il s’agit juste d’un homonyme ! Quoi qu’il en soit, « Hyperviolent » ne déçoit pas, et s’il aurait pu se montrer bien plus virulent encore, ça reste un très bon album.

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