
Si elle a éclaté avec son deuxième album, Pomme a su gérer la chose et revient aujourd’hui avec un disque conceptualisé pendant le confinement et dont elle est la productrice. Et elle a décidé aussi de ne pas se prendre la tête, en proposant le style qu’on lui connaît, agrémenté d’encore plus d’éléments chanson française. Ça, ça pourrait un peu plus me chiffonner, moi qui suis assez allergique au genre. Pourtant, une fois une intro aussi surprenante que dispensable passée, « jardin » se charge de me rappeler pourquoi « Les failles » m’avait conquis. Cette mélancolie chevillée au corps, cette voix si particulière, entre nostalgie et indolence, ces mélodies douces, presque naïves… Mais ça ne signifie pas que tout fonctionne. « dans mes rêves » a beau éclairer une partie de la vie de Pomme, elle reste pour moi trop légère. « la rivière » repart dans une direction plus connue, confirmée par la jolie « Nelly ». L’ensemble fait des allers-retours entre ces deux ambiances, et moi aussi, je navigue entre adhésion et ennui. Alors « Consolation » n’est pas l’album que j’attendais, et pourtant, c’est bien l’album auquel j’aurais pu m’attendre. Il marque une progression tranquille, un pas de plus dans l’univers feutré et mesuré de la chanteuse, qui décidément est un chat de Schrödinger pour moi, à la fois dans et en-dehors de ma zone de confort et de tolérance. Soit, je continuerai donc à ne croquer la Pomme que par quartiers…






