HOSHI : Il suffit d’y croire

C’est plus que rare que je laisse sa chance à un disque de « variété française ». Mais parfois, sur la foi d’un single bien balancé, je me laisse tenter. Souvent, ça s’arrête là ; j’accroche à un ou deux titres, merci bonsoir, sans rancune. Mais parfois, quelque chose se passe, et me fait regretter de ne pas m’y être intéressé avant. C’est le cas pour « Il suffit d’y croire ». Et je suis d’autant plus gêné qu’on m’en a proposé l’écoute avant sa sortie, ce que j’ai décliné sans même un regard en arrière. Et sans même une réponse d’ailleurs, faute de temps et d’intérêt. Et puis hop, l’occasion s’est présentée, une écoute vite fait dans la voiture, et je me rends compte que je suis passé à côté de quelque chose. Attention, je ne suis pas en train de vous dire que je valide à 100 %, que ce disque ne quitte plus ma platine. Mais Hoshi n’est certainement pas à mettre dans le même panier que certains artistes-kleenex. D’abord parce qu’il y a du texte, ici. Un peu maladroit parfois, mais toujours sincère, touchant et travaillé. De la personnalité, aussi. Oh, bien sûr, Hoshi évoque quasi-immédiatement Stromae dans ses intonations et certaines architectures. Mais bon, ça aurait pu être pire ! Et il y a cette voix, aussi. Elle est spéciale, c’est sûr. Irritante, parfois. On se demande souvent si c’est naturel ou si c’est pour le style. Et enfin, le disque est baigné dans une ambiance mélancolique, un spleen un peu téléphoné. Non, mais il se fout de nous le mec ? Nooon. Parce que malgré tout ça, je le trouve bon, ce disque. Il y a « Ta marinière », imparable single. Mais un « Manège à trois », une «Femme à la mer », un « Après coups », un « Il suffit d’y croire » me font un certain effet aussi. Et le reste ? Eh bien, ça passe plutôt bien. Ok, ça reste un premier disque, et l’écriture de la jeune femme est perfectible, mais on tient quand même une bonne candidate au mariage pop – chanson. A suivre !

Paroles de l’album

Site officiel

Hoshii : Ta marinière

Hoshi : Comment je vais faire

Hashi : Famme à la mer

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