Et de trois pour la foldingue Pharmakon, qui explore toujours plus avant les tréfonds de l’âme (in)humaine et repousse les frontières de l’acceptable lorsqu’on parle de musique. Prenons « Nakedness of need », par exemple, titre introductif de cette courte nouvelle offrande. On y trouve du « chant », des motifs se répétant (on n’osera pas parler de mélodie), et ce qui peut s’apparenter à un début, et une fin. Est-ce une chanson pour autant ? Ce « contact », qui explore le pouvoir de la transe, celui de l’esprit à transcender le corps, est donc encore, comme on pouvait s’y attendre, une énigme, un manifeste expérimental et noisy de plus, un cadeau empoisonné pour musicologue, psy ou étudiant en histoire de l’art. On ne s’interdira pas de penser à un Skinny Puppy extrémiste par-ci par-là (« Sleepwalking form » et « No natural order » auraient pu être pondu par les canadiens), mais pas de doute, Pharmakon a une personnalité qu’on ne lui enviera pas : y’a pas que des licornes qui doivent traverser ses rêves, à celle-ci !
Pharmakon : Somatic
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