Ni vraiment electro-metal, ni complètement metalcore, les allemands de Vitja sont persuadés que c’est dans une voie médiane qu’ils trouveront le salut, et accessoirement la reconnaissance. C’est en tout cas ce qu’on pourrait croire en écoutant ce nouvel et troisième album du combo. Entre violence et mélodies faciles, il semble terriblement convenu et préfabriqué. Mais concrètement, « Digital love » est souvent bien plus intéressant que ça. Tout simplement parce qu’il est extrêmement bien foutu. Le groupe, grand fan de Deftones, en emprunte quelques tics. Mais on pense à tellement de choses qu’il est impossible de toutes les citer. Il est difficile de trouver une faille dans ce disque ; il commence très fort avec un « Scum » burné et terriblement accrocheur, et poursuit son travail de sape 46 minutes durant jusqu’à un « New breed » un peu trop téléphoné à mon goût mais qui conserve une puissance de frappe certaine. Quelques titres surnagent, mais tous sont bons. Et bien qu’on ne parvienne pas à se détacher de cette impression d’évidence parfois un peu gênante, on ne peut que battre la cadence et s’imaginer la (belle) gueule que ça peut avoir en live. Et là, vous allez me dire « et on en parle de la pochette ? ». Eh ben non, on en parle pas, na.
Vitja : New breed