Ils ont mis le temps, les suédois, pour donner une suite à leur excellent et très ambitieux « The wild hunt ». Et ils ont choisi de frapper fort… Une fois de plus, serait-on tentés de dire. Erik Danielsson semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes. Ainsi, « Nuclear alchemy » fait fi de toute velléité mélodique pour re-montrer un visage raw et brut. Et si j’avais aimé le disque précédent, je dois dire que je ne suis pas déçu. Moins mélodique et rock n’ roll, « Trident wolf eclipse » conserve tout de même la patte nineties très suédoise à la Dissection qui fait une bonne partie du charme de Watain. Et surtout, il est porteur du chaos et de la folie qui est celle du groupe en live. Est-ce que ce disque est meilleur que le précédent ? Impossible de le dire. Il est différent tout en partageant une vision commune du genre. Mais comme déjà dit, il est plus dur, plus black. Et quand le rythme se calme, ce n’est que pour mieux étouffer l’auditeur, le faire pénétrer dans un univers sombre et sans espoir. Ceci dit, il n’est pas certain que ce revirement vers plus de bestialité attire à Watain la sympathie de ceux qui s’étaient détournés de lui auparavant… même s’ils seraient bien inspirés d’y jeter une oreille. Toutefois, ce sixième album du groupe a le mérite de faire un pas de côté et prouver que Watain en a encore sous la semelle. Alors, du sang ou de la fange ? Peu importe pourvu qu’on ait l’ivresse !
WATAIN : Nuclear alchemy
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