
Alors on va couper court à ça ; oui, ça semble être son véritable nom. D’origine roumaine (ou Vlad l’empaleur est, contre toute attente, un héros national) et naturalisé américain après avoir fui son pays en 1999 (il avait alors 10 ans), Vlad Holiday a lancé sa carrière solo depuis quelques années mais ne sort qu’aujourd’hui son premier album. Autant le dire, il a eu le temps de le préparer. Est-ce que c’est cette préparation qui l’a amené à collaborer avec Kacey Musgraves sur la plus groovy « I don ‘t wanna party anymore » ouo avec Matt Schultz de Cage The Elephant ? Certainement. Toujours est-il que je serais bien embêté de vous donner la teneur générale de « My favorite drug » ; il emprunte des chemins et des teintes bien différentes selon les titres. Ainsi « This was always gonna end » débute sous les cieux indie pop maussades et sombres que j’adore. « Closer » le suit de près, même s’il introduit plus de groove. « I don’t wanna party anymore » est un peu plus catchy, même si elle conserve des éléments des deux premières. Le reste de l’album est à l’avenant ; entre romantisme, espoir et résignation, avec des influences indie pop, rock vintage (une espèce de patine habille quelques titres) et folk rock. Ça reste un premier album, alors on peut déceler des tics (notamment dans l’interprétation vocale) et malgré tout quelques titres à mon sens un peu plus faibles, ou en tout cas moins mémorables, plus légers. Mais dans l’ensemble, on peut facilement être charmé par ce premier album, même si son manque d’unité trahit le fait que ses composantes aient été accouchées à des périodes différentes de la vie de Vlad Holiday.