UNSTABLE SHAPES : Delicate machinery


A l’heure où les groupes bouffent à tellement de rateliers qu’il est difficile de déterminer quel style ils pratiquent, écrire un article sur un disque est parfois périlleux. Tenez, prenons l’exemple de ce groupe de Minneapolis qui sort aujourd’hui son premier album. Unstable Shapes a apparemment baigné dans le post hardcore, le noise rock et le rock alternatif. Le résultat de tout ça, c’est dix titres bien nerveux, à l’attitude punk, volontiers rentre-dedans et bordélique. Le genre de disque direct et sans compromis dont on a parfois besoin pour se donner un coup de pied au cul. Oui, mais à condition qu’il conserve son côté brut tout du long et ne nous laisse aucun répit. Ok, « Prince kissinger » est vraiment un très bon début. « Glass ladder » en reprend à peu près les éléments, avec un peu moins de panache. « Feral joy », pour moi, descend encore d’un étage, et je commence à trouver le temps long, même si ça reste valable. Mais les « Ah ah ah » de « Herzog blues » me laissent froid. Heureusement, « I survived the cave » fait bien mieux, et sert de tremplin à une « Local sphinx » qui s’avère un des meilleurs titres de la galette. Mais ce n’est qu’avec « Jaguar jaws » que Unstable Shapes nous sert son coup de maître : un titre imparable qui montre qu’on peut espérer beaucoup de ce groupe s’il s’en donne la peine. Et justement, on sent que « Delicate machinery » a peut-être été accouché un peu trop à la hâte. On ne peut donc qu’espérer que le prochain sera mûrement réfléchi, mais pas trop quand même, pour ne pas perdre sa spontanéité !

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