Duo de Seattle évoluant depuis quelques années dans un genre qu’ils baptisent « Spaghettihop », terme qui peut paraître fantaisiste mais qui leur sied assez bien. On retrouve donc sur ce « A bull in the woods » un mélange entre trip-hop, influences funk-jazz, et ambiances de western sombre. On croise toujours le personnage récurrent de la pochette sur les productions de The New Law, sorte de pistolero post-apocalyptique, personnification de ce genre très personnel, entre groove et gravité. « A bull in the woods », malgré l’écart temporel avec ses prédécesseurs, marche dans les mêmes pas : on y trouve des titres très classiques, d’autres plus breakcore, d’autres plus ambiant, des choses plus marquées par le hip-hop… et beaucoup de cuivres et d’ambiance Sergio Leoniennes. Le tout pour un résultat forcément très immersif (c’est la marque de fabrique du groupe), mais comme souvent assez inégal, où le meilleur (« Sang noir and the nightbringer », « Mist in cimmeria », « Decade of rust », « Wildcat ») croise l’anecdotique. Dommage pour une attente si longue me direz-vous. Mais dans l’ensemble, « A bull in the woods » reste une production très correcte pour le genre, et une bonne surprise, surtout si vous ne connaissez pas encore The New Law. Et pour les habitués, un nouvel album, fusse-t-il moins bon que dans notre idéal, ne se refuse pas !