Six ans que le trio punk The Lawrence Arms se taisait. Il était temps qu’enfin on puisse profiter de leur énergie et leur savoir-faire. Ce septième album ne va pas transformer la musique du groupe en autre chose qu’un punk rock accrocheur et / ou virulent, selon le membre du groupe qui se trouve derrière le micro. On aura donc ce qu’on est venu y chercher, qu’on connaisse le groupe ou pas, en 14 titres parfaitement composés et interprétés, par une formation qui connaît parfaitement son ouvrage puisqu’elle le pratique maintenant depuis 21 ans et ce avec un line-up inchangé. Vous m’en trouverez peu d’autres dans le même cas. D’autant plus que Lawrence Arms ne s’est jamais départi d’une inflexibilité toute punk, quitte à se fâcher avec les mauvaises personnes au mauvais moment (on se souvient encore de l’affaire Warped Tour). Bref, toujours pas de compromis ou de sucre dans la bière ici côté idéologie. Et musicalement, on flirte toujours avec le pop punk sur une partie des titres, et le punk plus traditionnel sur l’autre. La bipolarité de Lawrence Arms, c’est à la fois sa force et sa faiblesse. Si on veut voir le verre à moitié plein, ça donne à ses disques une variété que les autres n’ont pas. Si on veut le voir à moitié vide, ça empêche un peu son auditoire de trouver ses marques et apprécier pleinement l’expérience. Objectivement, tout est bon, mais je ne sais toujours pas de quel côté mon cœur balance. En attendant, « Skeletons coast » est un autre disque impeccable des chicagoans !
