THE HOLD STEADY : Open door policy

En France, on a la chanson à texte, à New York, il y a The Hold Steady. Derrière cette affirmation un peu osée, il y a une vérité et aussi la raison de la porosité très très relative des médias et du public français à ce groupe qui pourtant est largement reconnu chez lui. En effet, chez The Hold Steady, c’est le texte qui prime sur le reste. Non pas que le reste manque d’accroche ou d’intelligence de composition, non ; les influences du groupe vont du classic rock aux styles plus alternatifs et indie des 90’s et 2000’s, en passant par quelques détours americana ou jazz, et si on ne peut pas dire qu’un de leurs albums soit « plan-plan », on y tutoie pas non plus des structures de folie. La raison principale pour laquelle The Hold Steady ne vous évoque rien, c’est que le texte prend vraiment une place énorme, et que sans le comprendre, on perd une partie de la saveur de ses œuvres. D’autant plus que, de chant, il n’en est qu’à moitié question avec Craig Finn, grand manitou et plume, qui la plupart du temps a plus tendance à déclamer ses textes. Vous vous souvenez du « Popular » de Nada Surf ? Et bien, vous y êtes quasiment. La parenté avec un Randy Newman (le « you’ve got a friend in me » de Toy story, pour aller vite) est évidente aussi. « Open door policy » est un objet complexe à appréhender pour un non anglophone, mais pas impossible. Il est porteur d’une certaine originalité, un exotisme, de par sa forme. Il n’est pas le disque sur lequel on va danser, mais contient tout de même du groove, de la rondeur, du rythme, et de jolies parties de cuivres. Il n’est pas celui sur lequel on va chantonner sous la douche non plus. Mais il est attachant, varié et personnel, et recèle de beaux moments. Et si on est désireux d’apprendre la langue, c’est un outil indispensable !

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Paroles de l’album

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