Bon, soyons clairs : ceux qui ont la britpop en horreur peuvent rechausser leurs bottes, remonter à cheval et chevaucher loin, très loin. Les autres peuvent rester en charantaises à carreaux et se verser un thé, parce qu’ils vont être bien pendant trois bons quarts d’heure. The Fiction Aisle, pour la petite histoire, est le nouveau (enfin, tout est relatif, ce disque est le troisième) projet de Thomas White, l’un des deux frangins derrière The Electric Soft Parade. Ici, donc, on est bien ancré dans la tradition et le respect de la pop rétro. Bien entendu, The Fiction Aisle est le fruit de son époque, et s’en imprègne en intégrant ça et là des éléments électroniques ou au contraire plus rock. Mais l’essentiel, ne vous y trompez pas, ce sont les chansons. « Gone today » installe à lui seul une confiance certaine entre le groupe et son auditoire ; sa simplicité et sa limpidité jouent évidemment en sa faveur. Les huit titres de cet album sont à la fois d’une élégance toute britannique et d’une fraîcheur toute américaine, sorte de compromis des Beatles et de Fountains Of Wayne, alliant l’évidence à la classe. « Jupiter, Florida » est de ces disques qui possèdent un charme immédiat et durable, une belle réussite de plus à mettre au profit de Thomas White !
The Fiction Aisle ; Gone today
The Fiction Aisle : Some things never die