Croiser un regard et tomber amoureux, vous y croyez ? Non ? Pourtant, c’est un peu ce qui s’est passé pour moi avec Chevalrex. Bon, en version musicale, soit, mais le principe est le même. Toujours à la recherche de nouvelles sensations musicales, je m’aventure régulièrement à la lisière de mon confort, voir complètement au-delà. Ok, c’est de la mise en danger de feignasse, mais je m’en contente. Bref. Ce coup de foudre, c’est « Aussi loin ». La voix est plus fluette, moins assurée, la musique est plus flamboyante, mais un nom me vient tout de même aux lèvres : Dominique A. Oui, il y a bien des différences, de taille. Mais la diction et la richesse littéraire des textes sont là. Manque la science des mots qui font mouche, de la transmission des nuances. Mais le potentiel, lui, est bien là. Et quand on sait que Rémy Poncet a tout fait tout seul, on ne peut être qu’admiratif du résultat obtenu. Et si « Futurisme » ne se montre pas toujours à la hauteur de mes espérances, si quelques titres font naître un doute par leurs approximations et leur redondance. C’est de la diversité que naîtra le salut de Chevalrex, même si en définitive ce deuxième opus se montre convainquant et très agréable. Chevalrex propose une chanson pop plutôt élitiste et exigeante, qui s’adresse à ceux qui ne peuvent dissocier le fonds et la forme. On est bien loin de la variété, et c’est tant mieux. Espérons que ça dure !
Chevalrex : Aussi loin