Voilà un groupe dont on entend pas parler ou presque dans nos terres, et pourtant géniteur d’une discographie fort intéressante et d’un genre à mi-chemin entre rock indépendant et rock progressif, foisonnant d’idées et ayant développé un univers bien à lui depuis sa création en 2005. Car ce « Act IV », s’il est le sixième album du projet très personnel de Casey Crescenzo, est bien la quatrième partie d’une histoire débutée aux débuts du combo. On est donc bien au cœur d’un concept-album ici, qui devrait si on en croit l’auteur compter encore deux suites directes. Côté musique, point d’opéra rock ici, on est pas chez Avantasia ; juste des titres rock aux ambiances fluctuantes bien marquées, tutoyant le prog, la pop, l’alternatif, le folk, l’émo, le metal, le neo classique, le groove… Concrètement, la démarche de The Dear Hunter pourrait être comparée à celle d’un Muse, une certaine exigence d’orfèvre indé en plus, ce qui éloigne leurs expressions musicales respectives. D’ailleurs, pour rassurer les sceptiques, j’ai beaucoup de mal avec la musique des seconds, et ce nouvel album de la formation de Rhode Island passe tout seul. La diversité musicale, de mise avec ce type de projet, ne fait pas défaut à ce sixième opus, et aide à faire passer la pilule de sa durée exagérée (1 heure et quart, c’est quand même beaucoup, même si on aime). Au final, cette longueur est le seul bémol d’un disque maîtrisé de bout en bout, et aux mélodies très agréables, quel que soit le spectre choisi. The Dear Hunter est toujours aussi bon, peut-être même meilleur, et reste un groupe à découvrir d’urgence !
The Dear Hunter : A night on the town