Sur « Long in the tooth » déjà, The Budos Band se faisait plus jazzy, plus libre et plus funky, et signait leur album le moins en accord avec ce qui m’a fait adorer le groupe. Sur ce nouvel ep, la bande s’est échappée de Daptone (ils sont désormais chez Diamond West), pour mieux marquer la fin d’une ère musicale et l’entrée dans une autre. Et effectivement, si on retrouve les composantes et les structures déjà connues, on ne peut que constater que les gars accentuent encore cette tendance au plus cuivré, au plus psyché, à moins de consonnances rock. Pourtant, c’est un riff rock et des sonorités mariachis qui nous accueillent sur « Frontier’s edge », mais au fur et à mesure des titres, les musiciens explorent, s’affranchissent de tout carcan. Ce qui est probablement un vent de fraîcheur pour eux, et qui pourrait l’être aussi pour certains, mais qui me frustre un peu, moi qui les préfère plus structurés et ramassés. Mais je reste tout de même curieux de voir là où le vent les portera dans le futur.
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