Surprise ! Anna Varney nous revient avec un disque qui sort très vite après le précédent, ce qui n’est pas dans les habitudes de… lui/elle. Et on va continuer à être surpris ; « Death and flamingos » rompt avec les habitudes de titres sombres et éthérés de Sopor Aeternus en employant un vocabulaire musical beaucoup plus rock gothique old school. Bien sûr, on reconnaît pas mal d’éléments en fond (les cloches, tintements, le clavecin, une voix toujours aussi singulière…) mais c’est tout de même une sacrée transformation. Impossible de savoir pour l’instant si cette direction sera celle suivie par le projet à l’avenir, mais on se permet d’en douter. Ce disque sonne plus comme un hommage à ce que Anna Varney écoutait à ses débuts, une fantaisie rétro, composante du son de Sopor Aeternus certes, mais plus récréative que sérieuse. Et il faut bien avouer qu’on prend un peu de temps à se réhabituer à entendre des guitares si franches et un côté si rock (j’ai pas dit énergique, mais rock quand même) accolés à de vraies chansons. Et est-ce que ça marche ? Parfois très bien, parfois moins. Mais on ne se permettra tout de même pas de faire la fine bouche ; un magnifique « The boy must die », un épique « Vor dem tode träumen vir » ou un effrayant « Mephistophilia » auront tôt fait de nous convaincre du bienfondé d’une telle démarche, et que, surtout, quelle que soit la forme qu’il lui donne, Sopor Aeternus est pourvoyeur de titres obsédants et uniques. Alors qu’il choisisse de revenir à son gothique neo-classique / baroque ou de rester quelques temps patauger dans la fange death rock, nul doute que ses fans sauront le soutenir !
by Dyvvlad