Avec Shopping, on sait où on va. Et si jamais on ne le sait pas avant de pousser la porte de « The official body », troisième opus du trio anglais, on le comprend bien vite. Une basse qui groove, une guitare qui sautille, une voix déclamatoire, des titres courts et terriblement pop, paf, on est en plein trip post-punk. 10 titres, 31 minutes, on ne va pas s’encombrer du superflu : Shopping va à l’essentiel, fait le taf pour lequel il s’est engagé. La seule entorse au règlement, si l’on peut dire, c’est la présence d’un chant mixte. Je pourrais dire que cet élément apporte de la fraîcheur, mais ce disque est d’une telle rigueur derrière son rythme entêtant que ce serait limite insultant. Ceci dit, « The official body » remplit parfaitement son officie ; c’est un brûlot post punk d’une efficacité imparable. La production d’Edwyn Collins (eh ouais), ronde et précise, y joue bien sûr également son rôle, même si sans ça, l’impact serait presque identique, puisque l’essentiel ici, c’est le rythme. Un rythme sec et nerveux, plus violent que caressant, qui porte les chansons comme un étendard, et propulse Shopping comme une valeur sûre du genre !
Shopping : Wild child
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