Comme Lifelover chroniqué plus loin, Shining est suédois, et n’hésite pas à utiliser sa langue natale. Comme lui aussi, Shining pratique un black dépressif, soit un black metal ouvert au rock et au metal gothique. Mais là où Lifelover échoue à toucher sa cible, Shining, pétri de talent, la fait voler en éclat et subjugue de par sa maîtrise instrumentale et l’intelligence de ses compositions. Rien que ça, oui. En six titres, la haine, le dégoût, l’aigreur et le désarroi se conjuguent pour nous promener le long d’un chemin abandonné sous les cieux menaçants affectionnés par Kvaforth et les siens. Rien n’y est laissé au hasard, et des invités prestigieux y font leur apparition : Peter Bjargo d’Arcana, Håkan Hemlin (chanteur pop suédois qui vient parfaire la superbe « Tillsammans Är Vi Allt »), Erik Danielsson de Watain et Christopher Amott d’Arch Enemy. La magie de Shining, c’est de savoir donner une identité propre à chaque titre, tout en insufflant à chacun une énergie et une « patte » typique. Il faut dire également que la voix de Kvaforth, même si elle est parfois secondée, mène la danse au travers de l’album, plus riche en nuances et maîtrisée que jamais. Rien à redire : tout ici est parfait, et cette septième œuvre se hisse sans mal au niveau du génial Halmstad, cinquième album culte des suédois.
Shining : Fortvilan, min arvedel
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