Celeste, à ne surtout pas confondre avec Celestia, groupe suédois de black metal, est lui bien français. Certes, il patauge lui aussi dans les eaux saumâtres du black metal le moins amène, mais comme il prend grand soin de son teint, il a pensé à y ajouter un peu de fange sludge, et un baume post hardcore. Tout ça avec une optique raw, en s’exprimant en français dans le texte, et en évitant les fioritures. Voici donc un disque qui ne s’adresse pas au commun des metalleux, tout comme le reste de la discographie des français d’ailleurs. Pour tout dire, « Infidèle(s) » montre certes une évolution, mais celle-ci ne sert pas totalement la cause de la compréhension. Plus massif, plus étouffé, moins black et plus hardcore, le son de ce nouvel album est aussi impénétrable qu’une forêt de séquoias géants. La haine pure y a été absorbée et digérée puis recrachée en un magma bouillonnant et visqueux. Ceux qui ont déjà croisé la route du groupe ne seront pas surpris par ce qu’ils trouveront ici ; rien que du déjà entendu, sous une forme altérée certes, mais à la patte (velue) toujours reconnaissable. Ce côté monolithique peut soit impressionner soit rebuter, et hélas pour moi ça a plutôt le deuxième effet. Pourtant, certains titres, ou certains passages sont vraiment puissants et inspirants. Mais l’ensemble manque de relief et c’est la monotonie et cette froideur qui confine à la neutralité qui prédomine. Dommage : le groupe sait quoi faire, mais peine encore à trouver le comment, celui qui alliera noirceur et malléabilité !
2 comments to “CELESTE : Infidele(s)”
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En tout cas la pochette de cet album est mangnifique
Très artistique, oui !