Ne vous laissez pas abuser par l’intro samplée en français (enfin, en partie). Roam est un jeune groupe anglais formé en 2012 qui sort ici son premier album après deux ep et une signature chez Hopeless records. Les connaisseurs se douteront donc qu’on se situe en territoire punk / hardcore. Et bien, je vais même préciser ; on a ici un beau spécimen de punk pop. Des tronches d’ados skateurs de bonne famille, de l’énergie à revendre, et une science du riff accrocheur assez bluffant. Bien sûr, un tel disque se consomme frappé ; il se doit d’être concis et efficace. On y entendra tous les codes du genre bien distinctement ; la voix, les rythmes, les mélodies, le titre plus calme, tout vous y rappellera quelque chose. Mais c’est comme ça que ça se prend. Et concrètement, même moi, avec ma grande gueule et mon mépris (trop?) souvent affiché de l’immobilisme musical, je n’y trouve rien à redire. Oui, c’est sûr, si vous me demandez la semaine prochaine le nom de ce groupe, il est possible que je doive faire un bel effort pour le retrouver. Peut-être même que je ne remettrais jamais la main dessus. Mais je ne fais pas vraiment partie de la cible. Pour les moins obtus que moi, voici donc un groupe à suivre de près, qui a mis ici toutes les chances de son côté.
Roam : Deadweight