Pour ceux qui sont curieux de nature, le nom de cette musicienne n’est pas inconnu. Il s’agit en effet de Carré Callaway, découverte il y a une bonne dizaines d’années par un Trent Reznor tête chercheuse de nouveaux talents, qui l’a embarquée pour la tournée « With teeth » en première partie. Et accessoirement, c’est aussi la compagne de Wes Borland (Limp Bizkit, Black Light Burns), qui l’épaule musicalement. « Love me to death » est cependant seulement le deuxième album de la dame après un « Get a witness » en 2015 assez bien accueilli. Et lui fait suite de façon assez logique. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’on peut s’attendre à un sacré bordel avec beaucoup d’attitude inside. Quelques part entre electro-pop, punk, rock noisy, blues rock et indie rock, Queen Kwong ne se limite pas, et trace un sillon inattendu mais bienvenu. Bon, pour être tout à fait honnête, à la première écoute, on se dit que c’est pas mal du tout, mais qu’on ne sait pas bien si c’est suffisant pour qu’on s’y attache durablement. Et comme le doute n’est pas une chose aisée avec laquelle composer, on le réécoute. « Love me to death », premier single et possible chanson la plus évidente, est judicieusement placée en tête de liste. Bien sûr, d’autres titres se montrent efficaces, mais rarement à ce point. Le problème avec Queen Kwong, c’est justement qu’elle cumule les sonorités, les ambiances et les influences sur un même titre. En ressort un disque au charme certain, authentique et rebelle, mais inégal. Après trois écoutes, je continue à le trouver téméraire…et casse-gueule. Et un peu trop pour le considérer comme autre chose qu’une récréation sympathique.
Queen Kwong : Love me to death