PRUDENCE : Begginings

Loin d’être une nouvelle venue, Prudence a choisi de se donner l’anonymat qui lui permettra d’avancer sans étiquette ni à priori dans la grande jungle du monde musical. Mais c’est sans compter sur moi (gniark gniark) qui vous livre d’entrée les antécédents de la dame : il s’agit en fait d’Olivia Merilahti, qui officiait jusqu’alors au sein du duo The Do. Par cet acte symbolique, ce baptême, elle a souhaité se libérer de l’image qu’elle véhiculait, histoire d’être totalement libre de ses errements. « Beginnings » débute avec le morceau-titre, qui introduit à pas feutrés une mélodies electro-pop qui pourrait constituer un tube imparable si elle ne s’en retenait pas. Ok, on y va doucement, on prend le temps de se connaître, ça me va. « Good friends » confirme le virage dance-pop pris par la jeune femme, avec un clip très SF. « More love » ajoute à ça une couche r&b moderne ; si Olivia est clairement sortie de sa zone de confort avec ce disque (le nom Prudence ressemble, du coup, à une grimace plus qu’à une promesse), elle m’y emmène aussi, tête la première. En fait, « Begginings » contient ce qu’il promet par son artwork ; un style electro féminin charmeur aux teintes bleutées, légèrement mélancolique mais surtout axé sur l’image, l’immédiateté. La dame introduit même un texte francophone dans « Offenses ». Alors arrivé ici, on peut se demander à qui s’adresse cette « nouvelle » identité ; aux amateurs de The Do ? Probablement pas. Si on peut continuer à apprécier la voix d’Olivia, elle se pose ici sur ce qu’on s’autorisera à qualifier de pop electro mainstream. La différence avec les grosses machines de studio montées de toutes pièces, c’est peut-être une unité d’univers, une maîtrise et un contrôle permanent de l’artiste sur le contenant et le contenu, et une homogénéité qualitative : si certains titres sont clairement plus calmes et posés, ils ne déséquilibrent pas vraiment l’album et ne peuvent être apparentés à des titres de remplissage. C’est la raison pour laquelle je note plutôt bien ce disque qui, pourtant, ne me passionne pas, trop simple et attendu pour moi.

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