Si la pochette de « Reachy prints » renouait en apparence avec l’humanité, le disque s’en éloignait un peu en se concentrant plus sur les instruments électroniques. Force est de constater dès les premières secondes de ce « The digging remedy » que le mouvement amorcé alors a été prolongé ici. Très très robotique, ce huitième album s’avère de plus assez sombre, me faisant pas mal penser au français Raoul Sinier, les crissements noisy en moins. Bien entendu, on identifiera aussi ça et là les mélodies electro / ambient caractéristiques des britanniques, principalement au sein de la dernière partie du disque d’ailleurs, où le naturel semble revenir au galop. Me voilà servi en tout cas, moi qui regrettais à demi-mot le caractère trop timide de « Reachy prints ». Car si finalement « The digging remedy » n’opère que de légers changements dans la continuité, ils sont suffisants pour renouveler l’attention et l’intérêt du fan que je suis, prouvant si besoin que Ed Handley et Andy Turner sont capables de remettre en cause leur modus operandi pour sortir de la routine. Pari réussi !
Plaid : Do matter