Aux États-Unis comme ailleurs, Neurosis a fait des petits, et le post hardcore est devenu au fil des années un style bien établi, presque une institution. Chaque mois, un nouveau groupe débarque et nous étourdit de par sa maîtrise de l’émotion et de la technique. Le nouveau prétendant au titre se nomme Pelican. Oui, je sais, dans le genre « concours du nom le plus naze », ça se pose là, et le groupe part déjà avec un handicap. C’est donc qu’il est inconscient ou extrêmement sûr de lui. Après une écoute attentive des sept titres instrumentaux de cet album, on ne sait que choisir entre les deux solutions à l’énigme Pelican. Ce premier album oscille entre bonnes idées et à peu près, entre instants touchants et passages lourdauds. On attendra donc que le groupe mûrisse un petit peu, et se défasse de quelques automatismes malheureux (et pas très agréables à l’oreille) avant de cautionner son appartenance à la petite famille des bonnes formations de post hardcore.