
Vous l’avez vu, celui-ci ? Impossible de se tromper : on sent dès la pochette dark et ésotérique à souhait qu’on va se retrouver face à un black metal cru et blasphématoire. Bingo. Ossaert est hollandais et nous sort son premier album le jour de la Saint Valentin. Déclaration d’amour ? Au metal noir, oui, assurément. Mais là où je m’attendais à un truc vraiment basique, bête et méchant, je me retrouve avec quatre titres certes passablement virulents et puant l’underground, mais avec une âme. Noire, déchirée, tourmentée, mais une âme quand même. Celle-ci s’exprime par le biais d’un chant clair utilisé avec parcimonie, rappelant un Anaal Nathrakh, et une charge dramatique au niveau du riffing. Bien sûr, tout ça est noyé sous la saturation et un mixage éreintant, sinon ça ne serait pas drôle. Il ne faudrait pas s’y tromper : si « Bedehuis » emprunte des éléments au post black, ça reste du black pur, avec tout ce qu’il faut pour faire décamper les allergiques. La jolie performance à saluer tout de même ; il s’agit en fait d’un one-man band. Et autant, un barouf pareil orchestré par plusieurs têtes, c’est déjà respectable, et bien, éclot dans un seul esprit malade, ça tiendrait presque du génie… Bon, je m’emballe un peu bien sûr, et le mix finit par donner mal au crâne, mais Ossaert fait quand même preuve d’une science pas à la portée du premier venu ici. Espérons qu’il le concrétise bientôt, et qu’il en profitera pour rompre son pacte avec les vendeurs d’aspirine.