Vulture Industries, Black Hole Generator : le créateur de ces deux projets semble avoir un certain goût pour les thématiques apocalyptico-industrielles. Bon, ok, je ne connais le premier que de nom, mais ça sent le metal indus à plein nez, non ? Allez, je me lance et… je ne m’attendais pas vraiment à ça. « A requiem for terra » débute comme un bon gros titre doom black, mais on sent dès le départ, il y a autre chose. Et on est en tout cas emportés. Et puis « Titan » amène un chant clair et des nuances passionnantes. « Moloch », premier single, est carrément vertigineux : un riff hypnotique y tourne en boucle, accompagné d’une batterie métronomique et d’une dualité vocale toujours aussi riche. Je ne ferai pas l’inventaire de tous les titres, mais je peux vous parler encore des qualités de ce premier album (après une pausounette de dix ans). Novateur, théâtral, profondément noir mais pas exempt de touches plus lumineuses (comme pour mieux tromper l’ennemi), cet album impressionne. Il synthétise black, doom, goth, avant-garde et indus et bâtit des titres à la fois tribaux, chaotiques et mélodiques au sein d’un disque dont on attend rien et on obtient tout. Excellent.