Pas une nouveauté à proprement parler, puisqu’il était déjà sorti dans une relative confidentialité sur un autre label et sous un autre titre (« Dark black make-up »), « Delicious rock noise » est tout de même un cas intéressant. D’abord, il s’agit d’un premier album d’un groupe garage-punk. Vous pouvez y aller, je pense que les rééditions du premier album d’un groupe de ce genre (à peine sorti s’entend) se comptent sur les doigts d’une main chaque année ; autant dire donc que la qualité est au rendez-vous. Ensuite, il s’agit d’un trio de frangins, du Missouri, afro-américains. Bah oui, c’est pas banal. Radkey a choisi le punk rock côté sombre et sauvage. On est très loin du punk à roulettes. D’entrée de jeu, on est frappés par la voix de Dee Radke. Et puis, en consultant le site du groupe, on a la preuve de ce qu’on pensait tout bas ; l’un des membres de la fratrie porte un beau t-shirt Danzig : la filiation est évidente. Mais Radkey ne doit surtout pas être réduit à ça ; le trio donne sur ce premier album (augmenté de deux bonus tracks pour l’occasion) une leçon de punk rock, et de rock en général. Les titres sont variés, accrocheurs, fun et propres. Radkey n’éprouve pas le besoin d’être débraillé ou de jouer la surenchère pour vous envoyer au tapis. Des titres plus mid-tempo amènent une autre perspective, et au sortir des 15 titres de ce « Delicious rock noise », on est irrémédiablement conquis par la richesse et le talent de ces gars, dont on entendra encore parler, j’espère assez vite d’ailleurs.
Radkey : Love spills
Radkey : Glore