
Orelsan, vous vous souvenez ? Oui, c’est celui qui avait fait le contre-buzz avec le titre « Sale pute », et a déclenché une campagne de boycott nationale. Pas forcément méritée d’ailleurs, puisqu’il ne s’agissait que d’un exercice de style, même s’il y avait bien un gros fond de misogynie, ce qui se vérifie ici. M’enfin, si on devait s’arrêter d’écouter tous les misogynes, machos et autres intolérants à ceci ou cela, si on faisait une enquête de moralité sur tous les auteurs de bonnes rimes ou de morceaux accrocheurs, le marché du disque s’effondrerait encore bien plus vite qu’il ne le fait… Bref, Orelsan est de retour après quelques mois, et semble avoir mis du plomb fondu dans sa cartouche et son cerveau avant d’écrire les textes de ce « Chant des sirènes » encore plus désabusé. Ni conscient ni hardcore, le rap d’Orelsan a trouvé sa voie, une sorte de nihilisme pessimiste, un refus profond de la société et de ses règles doublé d’une insouciance auto-destructrice. Voilà, c’était la minute psychologie de comptoir. Sinon, très concrètement, ce nouvel album marche dans les traces du premier, et reste hautement recommandable pour qui ne cherche pas dans le rap autre chose que ce pour quoi il a été créé : un genre porteur de constat social acerbe.
Orelsan : Raelsan
Orelsan : Plus rien ne m’étonne
Orelsan : Suicide social






