C’est avec une joie non feinte que je retrouve le plus dérangé des transfuges du Wu Tang, que j’avais perdu de vue depuis le fantastique “Nigga Please”. Et force est de constater que la prison – certainement pas dorée – n’a pas calmé les sempiternelles ardeurs sexuelles ni altéré le talent du surexcité rappeur. Toujours avec ce phrasé si particulier et ce chant à la limite du faux, ODB nous ressasse ces thèmes de prédilection (sexe, violence et abus en tous genres) sans que l’on trouve à y redire, sur des instrumentaux parfaitement calibrés, même si un peu trop faciles et « commerciaux » sur certains titres. Car derrière tout ça, on perçoit une rancœur, une souffrance, une lassitude qui rendent le personnage plus attachant et fascinant que ces coreligionnaires.