
Une rencontre, ça tient à pas grand-chose. L’annonce de la sortie de cet album d’Octave Noire m’a été faite par mail. Un mail que j’ai laissé traîner longtemps, lu à moitié. J’ai donc complètement loupé deux éléments essentiels, qui auraient pu, qui auraient du me convaincre immédiatement de l’écouter, ce disque ; la présence de Dominique A et de Arm. En fait, ce qui m’a poussé à lancer l’écoute, c’est… le pseudonyme de son auteur. Il y a quelque chose de beau et de tragique à l’oeuvre ici… Et apparemment, chaque titre de ce deuxième album de l’artiste y est perméable, puisque c’est bien cette équation qui les définit le mieux. Octave Noire écrite des chansons, et ça, beaucoup d’autres le font déjà. Mais Octave Noire a surtout un don pour les arrangements. Il enrobe chaque titre d’electro savante, de dramaturgie orchestrale grandiose, et d’efficacité pop. Ça fait déjà une bonne partir du disque. Les invités ? Oui, ça peut jouer aussi. Je retiendrais en particulier la performance d’Arm, remarquable, comme à son habitude. Mais surtout, Octave Noire a un talent éclatant. Ses textes tiennent de la poésie autant que de la nouvelle, et sont un atout indéniable. Mais surtout, on se plonge dans ses titres avec délice : « Los Angeles », « J’ai choisi », « Monolithe humain », « L’avalanche », « Inland sea », soit la quasi-totalité de l’album, sont des hits immédiats. Je ne devrais pas me prononcer pour l’instant, mais de là où je me trouve, avec juste ces quelques semaines passées en 2020, je dirai qu’il s’agit probablement de l’un des disques les plus passionnants de chanson française qu’il me sera donné d’entendre dans les 10 prochains mois. Et ça, c’est pas rien. Très belle découverte !