A l’écoute de « L’autrier m’en aloie » (va savoir ce que ça signifie, ou ce que les gars pensent que ça signifie ) ouvrant ce troisième album de Obsequiae, il est difficile de deviner qu’il s’agit d’une formation américaine. Et bon, on va tout de suite parler des choses qui fâchent ; à la vue de la pochette, on ne saurait penser que le black médiéval d’Obsequiae a déjà connu un certain succès dans le passé. Non, mais sérieusement ? C’est quoi ce détourage / montage ? Un contre-exemple ? Enfin, bref. Pour vous situer la chose, imaginez un mélange entre Summoning, le Amorphis des premiers albums et une formation black mélodique lambda. Si je suis arrivé ici, c’est qu’on m’a chanté les louanges du groupe. Sauf que, si je reconnais aux sept titres metal et aux cinq interludes purement médiévales des qualités mélodiques certaines, ça ne suffit pas, loin s’en faut, pour remporter mon suffrage. Pour tout vous dire, je trouve cet album un peu poussif. J’y retrouve certes quelques éléments des deux formations suscitées (le côté médiéval et la diction de Summoning, le souffle épique et folk d’Amorphis), mais si la conjugaison des deux pourrait coller sur le papier, en situation réelle ce n’est pas le cas. Oui, quelques titres parviennent, à l’instar de « Ceress in Emerald streams », à créer l’illusion, mais pas assez pour m’ôter l’envie de passer à autre chose. Et le pire, c’est que je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui manque. Obsequiae varie le tempo, les ambiances sont changeantes au sein d’un même morceau, les gars savent jouer, les parties purement médiéval folk apportent vraiment un plus… Alors quoi ? Alors pas assez ceci, trop cela me semble être la bonne raison. « The palms of sorrowed kings » contient des éléments assez underground, et leur oppose un côté mélodique très présent, et des accalmies importantes, et… une luminosité qui dénote. Là, c’est ça. Obsequiae est moins noir, beaucoup moins, que la plupart de ses camarades, et c’est bien ça qui me dérange. Alors je ne peux décemment pas mal noter ce disque, mais il ne correspond pas du tout à ce que je cherche côté folk black.
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