Non Est Deus est un one man band allemand, et « Impious » est son troisième opus. Il pourrait bien aussi être celui qui fera la différence pour le reste de sa carrière. Pourquoi pas avant ? Euh, une hypothèse : parce qu’on avait même pas eu vent de l’existence du combo ? « Impious » bénéficie de la mise en lumière du label italien Avantgarde Music, et avouez que ce n’est pas rien. Du coup, on y trouve une production bien sûr assez classique mais qui tient parfaitement la route (vers l’enfer), et surtout des titres d’un black mélodique qui sonnent comme plein d’autres, mais dont la teneur tranchante, intense et puissante ne laisse aucun répit à l’auditeur, ni aucun autre choix que de leur succomber. Si les choeurs religieux de l’intro de « Save us » pourraient laisser penser à un autre jumeau maléfique de Batushka, on comprend rapidement qu’il n’en est rien, et que ce genre de fioritures n’était admis que de façon temporaire et décorative ; ça ne fait clairement pas partie de l’ADN du groupe. Celui-ci est assez comparable à celui de formations d’obédience scandinave, et lorgnant sur la vague de la première moitié des années 90 : soit un style direct, satanique, sauvage et sans le moindre sentiment ou pitié. Et le point noir est là : de simple à basique, il y a une marge assez étroite que certains ne verront pas ; c’est le reproche qu’on pourrait faire à « Impious », et qui ne serait pas forcément exagéré. Toutefois, il faut reconnaître que l’album, s’il ne s’encombre que de peu de contrastes entre ses titres, s’il ne fait pas non plus grand cas de textes alambiqués et poétiques, va droit au but et ne voit jamais sa trajectoire déviée. Une qualité très recherchée à l’époque qui plaira certainement aux nostalgiques et autres puristes du black metal !
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