AMALEKIM : Avodah zarah

Amalekim est une formation italo-polonaise de black metal. Son deuxième album sort chez Avantgarde, mais « Avodah zarah » n’a pas grand-chose d’avant-gardiste ; il nous présente un type de black metal froid, intense, mélodique et haineux assez typique de la scandinavie. On peut penser à Setherial, à Dissection et à quelques autres du même acabit. Quelques petits effets et gimmicks « religieux » ne suffisent pas à le changer en Batushka, loin de là. Pourtant, c’est bien la seule remontrance que j’ai à adresser à Amalekim – et encore, je ne le fais pas avec beaucoup de conviction – parce que son style tient bien la route et correspond à une attente des fans du genre, dont je suis. Le nom « Avodah zarah » se rapporte à un traité du Thalmud très controversé, qui, en schématisant, traite les chrétiens d’idolâtres et de moins que rien. On est tout à fait dans l’antichristianisme cher au black metal, donc. L’album comporte huit « psaumes » ainsi qu’un bonus track qui tranche légèrement avec le reste, bien que restant assez proche musicalement. Là où Amalekim est intéressant, c’est qu’il ne mise pas tout sur la brutalité, et parvient avec relativement peu de moyens à aménager des instants d’émotion au sein de sa musique. Oh, bien sûr, le gros du truc est quand même constitué de riffs tranchants comme des rasoirs et de lignes vocales déchirant l’azur de revendications satanistes, mais quand même, il y a une architecture qui permet à une tragédie de se dessiner peu à peu. Pas de réelle progression au travers du disque, mais un souci constant apporté à chaque élément et chaque tournure font de ce deuxième opus une valeur sûre du genre. Vous en faut-il plus pour y succomber ?

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