
Et de quatorze pour Fat Mike et les siens. Bon, je ne vais pas vous jouer de la flûte, si vous n’avez jamais été clients du punk rock direct et fun (mais toutefois engagé) de la bande, il n’y a toujours rien pour vous ici. Bon, ceci dit, « Single album » se montre encore plus personnel que ses aînés, et cette plongée dans la psyché de son maître à penser se ressent quand même musicalement. « The big drag », qui ouvre le disque, est parmi les plus sombres titres du groupe, et ne fonce pas bille en tête. Sur « I love you more than I hate me », on retrouve le style qu’on connaît. « Fuck euphemism », single sur lequel Mike expose ses choix vestimentaires et sexuels, ne me convainc pas. L’influencée reggae / ska (une habitude chez les ricains) « Fish in a gun barrel » fonctionne beaucoup mieux. « Birmingham », plus rock, me paraît également assez faiblarde. Avec « Linewleum », NOFX revisite son plus grand tube non assumé (et en profite pour rendre hommage à ceux qui lui rendent hommage) ; c’est toujours aussi bon. « My bro cancervive cancer » et « Grieve soto » sont des autres titres punk rock classiques. « Doors and fours » ralentit bien le tempo et se fait plus sombre ; c’est l’un des titres les plus marquants de l’album, traitant du mouvement punk de LA et de son influence sur la jeunesse d’alors. Enfin, « Your last resort » se la joue balade avant d’exploser comme un bon gros tube punk, et termine sa course de manière plus originale et apaisée. Alors, ça donne quoi au final ? Et bien, quand on vous annonce un double album, qui finalement n’en est pas un, ça reste un peu court 10 titres. Surtout que tous les titres ne sont pas excellents. Mais bon, certains compensent bien ce constat, et on en voudra pas à Fat Mike, qui continue à être bien inspiré après autant d’années de carrière !