Mais qui regarde la jolie Nicole avec sa moue mi-rêveuse mi-mélancolique ? On ne le saura probablement jamais, mais ça laisse à chacun(e) de ses auditeurs(trices) le loisir de s’imaginer de l’autre côté de l’image. Car une fois « Goodnight Rhonda Lee », le quatrième album de l’américaine lancé, il est bien difficile de ne pas succomber à sa voix envoûtante, puissante, caressante et sexy. Une voix qu’elle a choisi de mettre à profit sur des titres entre jazz vocal, soul et swing fifties, à l’image justement de la pochette dont seule la présence d’un casque audio vient trahir l’appartenance à notre siècle. En onze titres, Nicole Atkins fait le tour d’un univers assez vaste pour éviter la redite, assez homogène pour qu’aucun n’y paraisse incongru. Et pour une fois, je suis assez d’accord avec le texte de l’attaché(e) de presse : il s’agit bien d’un disque « thérapeutique ». Même sans s’attacher aux textes qui s’attachent à voir le verre de la vie à moitié plein, la musique pousse au délassement, apaise les tensions, crée une bulle d’air bienfaiteur dans un monde pollué émotionnellement et physiquement. Pour vous en convaincre, la splendide et soulful « A little crazy », titre introductif co-écrit avec Chris Isaak, va suffire. Allez, plongez !
Nicole Atkins : Listen up