Ah, ça faisait bien longtemps que je ne vous avait amené un disque de dark ambiant bien flippant. Je ne sais pas vous mais moi ça me manquait. Le frisson de la nouveauté se mêlant au frisson tout court, l’horreur froide, ni rampante ni tapie dans l’ombre, mais bien en face de vous, vous regardant dans les yeux, immobile et inexpressive, attendant patiemment de vous sentir jauger la distance, et réaliser que, quoi que vous fassiez, celle-ci n’est décidément pas assez grande… Enfin, je ne vais pas vous écrire l’histoire sans commencer par la musique. The Vomit Arsonist est un projet solo de l’américain Andrew Grant, et on devine aisément au titre de ce cinquième album que son créneau n’est pas le message d’espoir ou la glorification de la race humaine. Andrew hurle sa haine et son dégoût sur fond de dark industriel aux rythmiques répétitives quasi-rituelles. Ses titres plantent un décor post apocalyptique où la lumière n’a plus droit de cité, où l’être humain est plus machine que celles qu’il a créées, survivant mécaniquement à l’environnement vicié dû à son tempérament autodestructeur. Bref, c’est pas joli-joli. N’allez pas chercher ici un semblant de mélodie, tout n’est que fracas, stridences et agression. « Meditations on giving up completely » n’est donc pas à conseiller aux cardiaques ou aux dépressifs. Il pourrait plaire, en revanche, à ceux qui kiffent Genocide Organ, Burial Hex, Brighter Death Now ou Anenzephalia. Avis aux amateurs !