NEVERMEN : Nevermen

1035x1035-nevermen-lp

Eh oui, moi aussi j’ai craqué. Mais bon, en même temps, comment résister ? Trois têtes chercheuses de la musique qui s’unissent sur l’un des labels qui transpire le plus la créativité débridée pour proposer une musique forcément hybride entre hip hop, pop et rock fusion… De quoi donner le tournis à beaucoup, et la fièvre à votre serviteur. Je n’ai certes jamais été très friand de la musique de Tv On The Radio, représenté ici par Tunde Adebimpe, mais quand on me parle de Doseone (Clouddead) et Mike Patton (que je ne ferai pas l’affront de présenter), là, c’est autre chose… Bon, on a donc un supergroupe qui se fout totalement des étiquettes qui sort un premier album certainement très attendu au tournant par une horde de fans de tous bords. Inutile de chercher à déceler qui a apporté quoi ; on s’en fout. Par contre, inutile également de chercher à dégager une ligne directrice ; « Nevermen », le disque, part dans tous les sens, et bien souvent en même temps. C’est un peu comme si on avait voulu traduire la créature du blob en musique. Chaque titre est en proie à des troubles internes, et des excroissances apparaissent et disparaissent de sa surface aléatoirement. Si globalement ce disque fonctionne, s’il fait preuve d’une liberté sans limite, s’il montre un potentiel abyssal, il manque aussi cruellement d’unité, et souvent, à part quelques exceptions, d’accroche. Suis-je déçu ? Dire non serait mentir. Mais au fond, je n’attendais pas de ce disque qu’il fasse de ma vie un conte de fée. Prenez-le donc pour ce qu’il est ; un oasis de folie musicale dans un désert aride.

Site officiel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *