Je ne connaissais pas du tout ce groupe de Santa Barbara avant aujourd’hui. Mais au vu du concept original, centré sur les gobelins, et du chanteur lui-même grimé, je me devais de le découvrir. Décrit ça et là comme du death mélodique ou prog, ce n’est pas du tout ce que j’y vois. Bon, ok, je suis un peu de mauvaise foi. Mais cette voix, cette énergie et ce côté fantasque m’évoquent irrémédiablement des groupes de black avant-garde scandinaves comme Diablerie et The Wicked. Ce qui, clairement, n’est pas pour me déplaire. Certes, Nekrogoblikon est beaucoup plus américain, et ça s’entend : on entend dans ce quatrième album du heavy metal, du thrash à la Megadeth, du power metal… Et surtout, une bonne grosse dose de pop culture. Les titres de « Heavy meta » sont composés pour fonctionner, faire dodeliner de la tête, faire taper du pied. Ils ne visent pas la recherche, l’expérimentation, la créativité, ils visent le fun et l’efficacité. Doit-on en blâmer le groupe ? Certainement devrait-on le faire si ça ne marchait pas. Mais ce n’est pas le cas ! Trop court (35mn, c’est maigre), mais vraiment bien foutu, « Heavy meta » mérite vraiment d’être découvert si vous aimez le metal qui s’attache à la fois à sortir des sentiers battus tout en employant des méthodes assez conventionnelles.
Nekrogoblikon : We need a gimmick