Comme son nom l’indique, Necronautical entretien un rapport étroit à la fois avec le monde subaquatique et la mort. Et reconnaissez que le black metal océanique, c’est pas courant ! Mais heureusement, les anglais ne proposent pas qu’un concept fumeux. Non. Necronautical (oui, je sais, ce nom…) c’est aussi et surtout un black metal symphonique de premier ordre, à la voilure ample et à la profondeur abyssale. En sept titres ni trop longs ni trop courts, ces voyageurs de l’extrême font preuve d’un respect certain pour leurs aînés scandinaves autant en terme d’orchestration, que dans la brutalité. Un mélange subtil et très bien dosé qui ne noie jamais, et c’est heureux, la voix de Naut, parfaitement à sa place en toutes circonstances. Des influences death (c’est quasiment un passage obligé aujourd’hui) viennent rehausser les ambiances. Les guitares impressionnent par leur puissance et leur précision, les claviers savent se faire discrets quand il le faut, dosant leurs effets (même s’ils sont, il faut le reconnaître, souvent présents), la basse « patauge » à 100000 nœuds… Tout y est. Un titre comme « Nihilartikel » est de ceux qui vous feront reprendre le large, quelque part entre le Dark Funeral de « Vobiscum Sathanas » et le Emperor de « In the nightside eclipse »… Bon, ok, je grossis un peu le trait, mais c’est l’idée. Bref, « The endurance at night » est à la fois intensément violent et assez grandiose. Et si le groupe gagnerait parfois à la jouer plus concis, l’ensemble se tient très bien et force le respect, surtout pour un deuxième album.
Necronautical : Nihilartikel