« The English Riviera » avait été pour beaucoup, moi y compris, une jolie surprise, un bonbon doux et piquant à la fois, dont on ne sait pas trop quoi penser lorsqu’il est en bouche, mais dont le goût appelle à retenter l’expérience aussitôt après. Mélange d’apparence maladroite mais bien plus malin qu’il n’y paraissait, ledit disque alternait electro-pop, expérimentations et groove. Réitérer ce petit exploit une seconde fois serait plutôt difficile. D’ailleurs le groupe n’a, à l’écoute de ce troisième album, même pas semblé y songer une seconde. Il opère ici un changement dans la continuité, se concentrant sur une électro-pop détachée et mélodique dopée à des effets rétro, le tout concordant à rendre ce troisième opus une nouvelle fois unique et donc remarquable, à défaut d’être exceptionnel de par la qualité de ses compositions. Oh, bien entendu, « Love letters » est un bon disque, mais il s’avère plus uniforme, plus homogène que son prédécesseur, et manque donc de ces petites pépites qui faisaient la saveur de leur deuxième opus. Ce qui ne nous empêchera pas de le remettre sur la platine pour en déceler toutes les subtilités, et profiter de sa douceur ensoleillée.
Metronomy : Love letters
Metronomy : I’m aquarius