Je n’ai jamais vraiment prêté attention à l’electro indie pop de Metric. Mais aujourd’hui, à la recherche de nouveautés un poil excitantes (ce en quoi l’été n’est pas forcément pourvoyeur) je me retrouve face à ce septième album du combo de Toronto. Et du coup, je découvre que les canadiens y font preuve d’un certain courage, puisqu’ils placent un titre de minutes en tête de cortège. Et le bougre est plutôt très bien fichu. Electro, indie rock, ambiant, dance, synth wave, pop, tout se combine à la perfection au sein d’un titre riche en ambiances changeantes et complémentaires. “All comes crashing” se fait plus direct et catchy, mais garde un positionnement hybride, entre indie rock et electro groovy. “Formentera” prend racine dans deux choses contradictoires et complémentaires aussi : le sentiment d’enfermement covid et l’île dont provient le nom du disque. Une île qui était autrefois connue pour être un paradis hippie, et qui demeure une destination de carte postale. Le mobile et l’arme du crime, quoi. Et qu’en fait Metric ? Un album qui sait parfaitement doser ses effets et ne choisit pas entre plaisir immédiat du groove, mélodies efficaces et attitude rock. Et qui n’a aucun mal à enchaîner les très bons titres, qui représentent une bonne partie de l’album. La force de celui-ci, c’est d’ailleurs ses couleurs bigarrées, ses constants changements d’ambiance, la richesse de ses compositions. Pas étonnant que Metric soit considéré comme l’un des fers de lance de l’indie canadien !
