
Depuis quelques temps, Maxence Cyrin a décidé de ne plus verser d’éléments électro au sein de ses compositions de piano à forte teneur mélancolique. Encore une fois, comme sur les précédents « Melancholy island » et « Aurora », on retrouve ici des titres plutôt classiques dans leur forme mais disposant d’un pouvoir d’évocation certain. Ici et là, quelques samples, ou des cordes, viennent augmenter les sensations. Le sens mélodique de Maxence Cyrin, encore une fois, ne peut jamais être pris en défaut. Sa musique est un mélange entre néo classique (le nom d’Erik Satie vient toujours aux oreilles), d’ambiant, le tout avec une économie de moyens, une minutie et une pureté de son évidentes. Tout ce qu’il faut, mais juste ce qu’il faut. Les amateurs du genre seront ravis, ceux qui suivent le monsieur depuis un moment aussi. Si on cherche du néo-classique qui sort des sentiers battus, on cherchera ailleurs, c’est entendu ; on l’avait déjà compris auparavant. Si l’artiste a déclaré avoir été plus spontané ici, sa technique et son doigté, même dans les moments « d’improvisation » (« Under a glass bell » et « Dive ») le ramènent à ses habitudes. Mais la grosse demi-heure de plénitude et de détente qui nous est amenée sur un plateau reste une bonne raison de faire connaissance avec ces onze titres d’une beauté confondante.