Voilà un retour qu’on n’espérait plus ! Bon, ok, c’est façon de parler. Le premier album des texans, « Fear is on our side », m’avait diverti plus que séduit. La faute à ses accointances interpoliennes un peu trop marquées, donnant l’impression d’arriver à la gare après le dernier train. Bien sûr, » According to plan » constituait un sacré argument en faveur du groupe, mais l’ensemble, très correct au demeurant, aurait du mal à passer l’épreuve du temps selon moi. Et aujourd’hui, à l’aube de découvrir son dernier album, j’ai la certitude de ne pas m’être trompé ; je n’ai qu’un très vague souvenir de ce que pouvait proposer le groupe en 2006. Huit ans plus tard, j’espère que celui-ci est venu les bras chargés de tubes imparables ; rares sont les deuxièmes chances après une pause aussi longue ! D’entrée, « Faust » me rassure ; sombre et entraînant à la fois, il est à n’en pas douter le titre à ne pas rater de cette suite. « Stay awake » s’en tire également sans mal, avec un refrain classique mais prenant, toujours bien aidé par cette voix de tête et ces arpèges typique du genre et donc du groupe. ILYBICD n’a rien inventé, ça on le savait déjà, et « Dust » ne fait que le confirmer. « Heart hand up » et « Safely » sont trop mollassonnes pour convaincre. « Come undone » renoue avec les guitares et ses tics mélodiques faisant un clin d’oeil à « Faust » lui assure une place de choix. « Walk out » se la joue un peu « Joy Division meets Pinback », ce qui est plutôt rafraîchissant. « You are dead to me » et « 69th street bridge » jouent un peu trop dans la facilité. Heureusement, « The sun burns out » relève le niveau d’un cran. Mais il ne semble être que le tremplin d’un « WAYSD » énorme, avec sa basse lugubre et profonde, sa mélodie rampante, son rythme doom, dernier temps fort d’un 2e opus qui tient ses promesses sans plus et sans en faire des tonnes.