
Lost Society est présenté par son label comme un groupe de thrash metal. Mais à vous qui vous apprêtez à pénétrer leur univers, je me dois de dire la vérité ; il n’en est rien, ou si peu. Oui, bon, ok, il y a bien ici et là des riffs qui collent avec le descriptif, et aussi (surtout ?) des tournures de soli et de breaks qui y font clairement référence. Mais de mon côté, j’irai plutôt chercher du côté du power metal. Non, pas le sautillant, le permanenté, mais celui d’un Pantera grande époque, sauvage et mélodique à la fois. Ah, et il y a aussi un peu de Slipknot. Et de metalcore. Bon, tout ça sonne assez roublard, non ? Oui, sur le papier, je suis d’accord. Mais voilà, une fois entre les esgourdes, eh bien… ça claque sa mère ! Il faut dire que Lost Society ne peut pas être qualifié de bleusaille, lui qui en est à son quatrième album. Et au vu de la qualité de « No absolution », je me demande comment j’ai pu passer à côté de lui sans le voir… Ah mais si, je sais ; sa satanée étiquette, qui lui donne une image si réductrice ! Bon, plus sérieusement ; ce disque est juste excellent, et oui, j’ignore si les autres sont des tueries pareilles, mais là, vous pouvez me croire. Du début à la fin, chaque titre a quelque chose de magique. Et l’album finit en plus en beauté avec « Into eternity » en duo avec Apocalyptica, semi-ballade ne choisissant jamais entre émotion et puissance. Magistral.