LES BIG BYRD : Eternal light brigade

La sortie de « They worshiped cats » en 2014, premier album des suédois, m’avait surtout donné l’occasion de raconter pas mal de conneries, porté que j’étais par le goût de l’absurde assumé de la pochette et du titre de ce disque. Depuis, des chats sont passés sous les streams, et c’est avec son troisième album que je retrouve le rock psyché de la bande. Ici, la voix a gagné un peu de place, un peu de clarté, la musique se fait un peu plus variée, les musiciens ayant agrandi leur palette, mais la base est toujours la même : une bonne dose de space rock / kraut rock, des claviers et effets dans tous les sens, un chant purement psyché, des riffs fuzzy, une ambiance seventies avec des moyens actuels. Quelle que soit la forme qu’ils empruntent les titres sont habités d’une force extraterrestre qui leur permet de mêler douceur, folie, mélancolie et effluves d’endorphine. Ça sonne bizarre, et ça l’est souvent. Mais on est pas non plus à l’abri d’un titre immédiat qui sent le tube comme « Feels like wasting my life is taking forever ». Pour le reste, bien sûr, il faudra être armé pour subir les assauts répétés de mélodies kaléidoscopiques, qui vous font entrer dans un univers changeant aux couleurs insaisissables. Ah, et le groupe s’exprime ici en anglais ; certains vont voir ça comme un pas en avant vers une assimilation plus facile, d’autres (dont je suis) regretteront peut-être de voir disparaître une part de l’originalité de Les Big Byrd. « Eternal light brigade » n’est pas un disque facile. Ce n’est pas le disque ultime de rock psyché. Mais c’est un bon disque, qui justement s’écarte assez des habitudes du genre et amène un savoir-faire certain, une valeur ajoutée.

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