LAURA STEVENSON : Laura Stevenson

Le monde de la musique est intarissable en terme de découvertes, c’est ce que j’aime le plus en lui. Les conditions de vie, de richesse, les classes sociales, l’origine géographique n’ont aucune prise sur l’inspiration des gens, sur leur volonté de s’exprimer, de faire passer de l’émotion. Le monde est rempli de gens talentueux. Ce qui a un impact sur leur vie et leur carrière, en revanche, c’est les choix qu’ils font ou qu’on fait pour eux. Laura Stevenson est une musicienne américaine, de New york plus précisément, qui a choisi depuis quasiment son début de carrière de sortir ses disques sur le label Don Giovanni Records, une boîte de Minneapolis plutôt discrète. Qui lui laisse probablement les coudées franches pour faire ce qu’elle veut comme elle l’entend, qui la traite probablement très bien (et oui, dans ce milieu il vaut mieux être bien entouré) mais qui ne lui permet pas vraiment de s’exporter. Ce disque éponyme est son sixième album, et le premier donc à venir jusqu’à moi, et probablement jusqu’à vous. Et oui, c’est vrai, le style qui y est développé ne fait pas / peu d’étincelles ; il s’agit d’une pop folk tirant parfois sur l’indie pop ou même le rock (comme sur le semi-explosif et excellent premier titre « State », ou sur « Sandstorm »). Mais voilà, ce disque relatant les états émotionnels de la dame au travers d’une période où elle menait de front une grossesse et l’assistance d’un proche passé à deux doigts d’une mort certaine (et criminelle) porte une sensibilité et une authenticité rares. Ne vous attendez pas, cependant, à trouver ici des faits, précis et crus ; on est pas dans le voyeurisme, la songwriter reste toujours assez métaphorique, ce qui laisse à l’auditeur la possibilité d’interpréter les choses de différentes façons. Musicalement donc, ça reste assez simple ; de jolies pop songs à l’américaine, avec un petit parfum country parfois, comme on a déjà pu en croiser ici chez Suzanne Santo, Springtime Carnivore, Juanita Stein, Des Ark… Et bien sûr, j’aurai aimé y trouver plus de moments énergiques, d’autant plus que je trouve Laura Stevenson très convaincante dans ce genre d’exercice. Mais ça reste un disque très agréable dans le genre, et les ballades intimistes qui peuplent cet opus ont des qualités certaines.

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