Amis mélomanes, avant d’entrer ici soyez prévenus : vous ne trouverez au sein de ce troisième album de Jaws rien de ce que vous connaissez déjà, ou si peu ! Beats labyrinthiques, mélodies post-humaines, sonorités mécaniques et expérimentations musicales sont au programme de ce nouvel album mutant. La présence d’une voix humaine déclamatrice est le seul élément qui relie « Object dom » à notre monde. Le reste oscille entre évolution techno indus, electronica bruitiste et space rock du futur. Soit un style difficilement descriptible par des mots. Peut-être plus par des sensations ? Oppression, émerveillement, inquiétude, irréalité, étourdissement, déréalisation. Jaws m’évoque parfois les pièces les plus extra-terrestres de Skinny Puppy, mais le plus souvent rien du tout tant son art est personnel et cybernétique. A la fois chaotique et très ordonné et construit, l’univers de Jaws fascine et obsède assez rapidement l’auditeur, qui n’y comprendra pas tout mais aura quand même envie d’y revenir. Unique.